Une discrimination raciale à peine déguisée
Situation économique oblige, de plus en plus de Ouïghours s’exilent vers l’est à la recherche d’emplois. Du Xingjiang, des agences organisent même le transport de travailleurs vers le Guangdong, là ou se trouve les usines du monde. Cette population migrante est souvent stigmatisée et considérée comme une nuisance. On les traite de violeurs et de voleurs. Cette vidéo trouvée sur youtube en est un bon exemple.
Comme vous le remarquerez vous-mêmes, plusieurs simples photos de Ouïghours sont juxtaposées à d’autres ou l’on voient des voleurs (pick-pocket) à l’œuvre. Comme discrimination gratuite et de haine par association, il est difficile de trouver mieux…
Drame à Shaoguan
Une usine de 10 000 employés à Shaoguan s’est transformée en zone de combat le 26 juin dernier. D’un côté, les Han, comptant pour plus de la moitié des employés de l’usine. De l’autre, des employés ouïghours. Résultat: 2 morts et des dizaines de blessés.
Il est possible de voir les images complètement déroutantes de ces batailles ethniques sur youtube.
Sur ces images, on voit un corps inanimé sur le sol qu'un homme continue à frapper à coups de bâton. On entend les cris des participants qui en demandent encore.
Mais quel fut l'élément déclencheur de telles violences? La rumeur voulait au départ que tout ait commencé lorsque des ouvriers Ouïghours ont violés deux ouvrières han. Leurs collègues de travail auraient voulu lui faire justice eux-mêmes. Cet article disponible sur le site de Radio Free Asia dresse le portrait d'une situation beaucoup plus complexe.
En effet, tout indique que l'histoire de viol n'était qu'un canular, une histoire inventée par un ouvrier mécontent. Le mésonge ne fut qu'un élément déclencheur à une montée de tension qui auraient commencé il y a déjà plusieurs mois.
Une usine de 10 000 employés à Shaoguan s’est transformée en zone de combat le 26 juin dernier. D’un côté, les Han, comptant pour plus de la moitié des employés de l’usine. De l’autre, des employés ouïghours. Résultat: 2 morts et des dizaines de blessés.
Il est possible de voir les images complètement déroutantes de ces batailles ethniques sur youtube.
Sur ces images, on voit un corps inanimé sur le sol qu'un homme continue à frapper à coups de bâton. On entend les cris des participants qui en demandent encore.
Mais quel fut l'élément déclencheur de telles violences? La rumeur voulait au départ que tout ait commencé lorsque des ouvriers Ouïghours ont violés deux ouvrières han. Leurs collègues de travail auraient voulu lui faire justice eux-mêmes. Cet article disponible sur le site de Radio Free Asia dresse le portrait d'une situation beaucoup plus complexe.
En effet, tout indique que l'histoire de viol n'était qu'un canular, une histoire inventée par un ouvrier mécontent. Le mésonge ne fut qu'un élément déclencheur à une montée de tension qui auraient commencé il y a déjà plusieurs mois.
Pour l'instant, impossible de savoir ce qui s'est vraiment passé. Les employés de l'usine ne peuvent être rejoints par cellulaire et n'ont pas. De plus, quelque 4000 employés de l'usine de jouets ont déjà quitté leur emploi. Le gouvernement de la région, se fait quant à lui, bien silencieux.
Le drame de Shaoguan a déjà fait le tour de la planète. Voici une déclaration officielle d'une association ouïghours d'outre-mer quant aux événements du 26 juin: http://forum.mpacuk.org/showthread.php?t=42965goto=newpostY-a-t-il des solutions aux tensions raciales entre Han et Ouighours en Chine? (Quelle question!!!) Du moins, y-a-t-il une possibilité pour des ouvriers de différentes origines régionales, voire ethniques de travailler sur un même lieu de travail dans la situation actuelle?
Les usines à la chinoise
Pour vous donner une idée de ce à quoi une usine du Guangdong ressemble, voici un court extrait de l’excellent documentaire Manufactured Landscapes sur le travail du photographe Edward Burtynsky.
Valérie Nichols, à Hong Kong
Pour vous donner une idée de ce à quoi une usine du Guangdong ressemble, voici un court extrait de l’excellent documentaire Manufactured Landscapes sur le travail du photographe Edward Burtynsky.
La réalité d'un ouvrier chinois n'est guère facile. Le travail est monotone et répétitif. Le salaire est relativement bas. La vie à l'usine est peu excitante. La plupart des travailleurs ne sont pas traités équitablement par leurs employeurs: ils n'ont souvent ni sécurité d'emploi ni moyen de décrier l'injustice. De plus, les ouvriers sont loin de leur famille et de leurs repères sociaux.
Ajoutez à cela des sources de tensions ethniques (ici, la présence de Ouïghours) et poufff!--- vous vous trouvez devant une situation explosive.
Quoi faire alors? Fermer les frontières du Guangdong aux Ouïghours pour favoriser l'harmonie sociale dans la région? Privilégier la ségrégation au sein des usines selon la provenance régionale voire ethnique des ouvriers?
Qu'en pensez-vous?
Valérie Nichols, à Hong Kong
1 commentaire:
La suite aujourd'hui: Du Guangdong a Urumqi.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hIFqKqC0nexK2ksxtwJC9bcn8r-g
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