mercredi 5 janvier 2011

Discours du Péril Jaune

Un texte de François Lachapelle

Depuis quelque temps, on assiste à un retour en force de la théorie du Péril jaune, principalement sous la forme de dragon économique et du dragon idéologique. Le 2 décembre dernier fut une journée faste. Le matin dans La Presse, Lysiane Gagnon dans son article "Les ravages de Wikileaks" met du piquant dans sa critique du Wikileaks en lançant : «On a presque envie de leur souhaiter, à ces esprits irresponsables, de vivre un jour dans un monde où l'unique super-puissance sera la Chine ou la Russie (...), et où les valeurs dominantes seront celles du totalitarisme.»

jeudi 15 juillet 2010

Apple et le développement du syndicalisme en Chine

Un texte d'Émilie-Anne Leroux

Cette semaine, j’ai le plaisir de pouvoir assister à une semaine au complet de conférences et d’analyses de spécialistes sur divers sujets différents par rapport à l’actualité chinoise : droit, économie, politique, environnement, syndicalisme, etc.

C’est justement de ce dernier sujet que je voudrais discuter en ce court texte. La présence grandissante et la puissance économique de la Chine sont indéniables, et nous Occidentaux ne savons pas trop comment s’y prendre. Entre autre, plusieurs « China Watchers » tiennent dur comme fer à l’idée que, tant que progressera le développement économique de la Chine, ainsi suivra la démocratie. J’ai toujours été un peu réticente à penser que cette suite allait de soi, mais je n’ai jamais vraiment eu autant de doutes que maintenant.

En fait, il semble y avoir une grande répugnance pour la politique en générale dans la société civile chinoise. Les jeunes chinois ne rêvent plus à la démocratie comme leurs prédécesseurs l’ont si ardemment fait en 1989 ; ils veulent être businessman ou économiste. C’est là où se trouve le futur, et, pour l’instant, c’est ce qui marche pour la Chine : la croissance économique. Mais ça, c’est tout un autre sujet de débat…

lundi 3 mai 2010

Sauvés par la pluie !



Un texte de Charles Hudon

Un désastre à la fois ! Comme si Dame Nature avait voulu donner un répit au gouvernement chinois après le récent tremblement de terre qui eut lieu dans la province du Qinghai, la pluie tomba finalement sur le grand Kunming. 23 avril, 20h30, en plein milieu d’un cours, le tonnerre se fait entendre. La quasi-totalité des étudiants se ruent à la fenêtre. Un orage! Et tout un! De mémoire, il n’avait pas plu depuis le mois de septembre. Déshabitué, je n’avais bien évidemment pas amené mon parapluie avec moi. Je rentrai au dortoir trempé, mais je m’interdis de me plaindre en pensant aux millions de Chinois qui manquaient jusqu’ici cruellement d’eau.

Serait-ce la fin du temps sec ? Nous l’espérons tous. Il faudra définitivement beaucoup d’eau pour abreuver un Yunnan où les précipitations, déjà normalement peu fréquentes en hiver, ont cette année presque complètement disparu. La pire sécheresse en plus de 100 ans. La situation était si anormale et désastreuse que la nouvelle fit vite le tour du globe. Un appel en provenance de mes parents, inquiets, me fit prendre connaissance de cette couverture médiatique.

Je les rassurai en leur disant que je n’avais pas été directement touché par ce débalancement climatique. Quelques inconvénients mineurs certes, mais contrairement à plusieurs autres villes et villages de la région, Kunming n’imposa pas de coupure en eau à ses résidents. Curieux, je leur retournai ensuite la question. Est-ce que vos vies ont été affectées par cette sécheresse? Ils ne prirent pas ma question au sérieux. Pourtant, je l’étais...

lundi 22 mars 2010

Les Chinois mangent du chien. Et du chat. Voilà.

Un texte d'Émilie-Anne Leroux

Parfois, aller dans un restaurant chinois avec des non-sinophiles me paraît difficile. Défendre la salubrité qu’ils remettent constamment en question ainsi que l’hygiène, l’âge minimal de leurs employés, la légalité de leurs ingrédients. J’trouve ça assez fatiguant de devoir répondre à leur « il va sûrement y avoir du chat dans ces saucisses! » Auparavant, je les rassurais en leur disant que non. Depuis le 26 janvier, je ne suis plus certaine quoi dire...

Ça a commencé par un petit article dans The Economist, duquel je suis une fidèle lectrice. Off the menu est le titre de l’article révélant ce qui est sûrement le plus intéressant pour les Cccidentaux des sujets abordés durant la session 10 de la plénière du PCC. Ma curiosité a été piquée, surtout ayant étudié le droit depuis un an.